L’étape précédente consistait à créer sa propre société de production, The Malpaso Company, dans le but de sélectionner les histoires qui, de son point de vue, méritaient d’être racontées. En 1971, il fait ses débuts comme réalisateur avec le thriller Escalofrío en la noche, une première œuvre qui divise la critique. Parallèlement, il poursuit sa carrière d’acteur, gagnant en popularité d’année en année.
Pendant cette période, il travaille avec le réalisateur Don Siegel sur Dirty Harry, le premier des cinq films mettant en vedette le détective Harry Callahan, un policier violent convaincu que la fin justifie les moyens. Ce film est sorti en 1971 (le dernier film de la saga date de 1988) dans un contexte politique mouvementé avec Richard Nixon comme président d’un pays polarisé.
Le film n’a pas échappé aux critiques et a même été qualifié de « fasciste ». Politisé ou non, d’un point de vue commercial, ce fut un grand succès, à tel point que le revolver porté par le détective conflictuel, un Smith&Wesson modèle 29, multiplia ses ventes dans ces années-là. La saga Dirty Harry lui a permis de se débarrasser de la poussière du Far West et de devenir un nouveau favori des films d’action. De plus, cela le liait dans l’imaginaire collectif à cette image d’un homme affranchi de toute sentimentalité, garant de l’ordre et défenseur de l’autorité avant tout.
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